
Afrique-France : le Maroc défend une coopération triangulaire durable

Une coopération identifiée depuis longtemps comme un moyen sûr et adapté pour connecter le continent africain aux flux d’investissements internationaux, au transfert de technologie et au développement économique durable. Fervent défenseur de la coopération sud-sud, le Maroc est déjà pleinement engagé dans des partenariats économiques interafricains, en capitalisant sur le statut avancé qui l’unit à l’UE. Ainsi de nombreuses entreprises marocaines sont présentes en Afrique, particulièrement dans les domaines des télécommunications, des services aéronautiques, des banques et des institutions financières, du BTP, etc. En matière de formation, des milliers de cadres et de techniciens de différents pays africains ont été formés au Maroc dans différentes spécialités, depuis les années 70. Durant les 20 dernières années, quelque 15.000 étudiants de 42 pays africains ont étudié au Maroc, où la majorité a bénéficié de bourses marocaines. En outre, plus de 1.000 techniciens africains ont reçu leur formation au Maroc dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de la pêche maritime, de l’artisanat, etc. Aujourd’hui, ils sont des cadres qui participent à l’encadrement et au développement en Afrique. Autant dire que la coopération sud-sud n’est pas un vain mot quand le Maroc préconise un approfondissement de la coopération triangulaire, adossée notamment à son partenariat politique, économique, financier et culturel avec l’UE. Et dans ce sens, le sommet de Nice a commencé par donner forme à ce partenariat triangulaire, en réunissant près de 300 chefs d’entreprises français et africains autour du financement des entreprises, de la formation professionnelle et de l’environnement des affaires.